Après le billet sur l’adaptation spatiale, passons à l’adaptation de la fréquence. C’est nouveau! ça vient de sortir avec Final cut Pro X et c’est tant mieux, car ça vient combler un grand vide, pour ne pas dire une grande faiblesse de FCP7.
Présentation
En 2006 Open-Timeline est une des nouveauté de Final Cut Pro 6 : la capacité a mélanger des rushes à 30 i/s, 25 i/s ou 24 i/s au sein d’une même timeline. Un vrai progrès …. sur le papier, mais qui qualitativement ne convenait pas et sur lequel on ne pouvait influencer (aucun réglage possible).
En 2011 Apple a bien communiqué sur l’outil Vitesse Resynchronisation de Final cut pro X et c’est vrai que son interface est enfantine. Mais il est aussi épaulé par une bonne technologie. Technologie qui va aussi servir à améliorer « Open-Timeline » de Final Cut Pro X par rapport à celle de Final Cut Pro 6 & 7. Cela se situe dans l’onglet vidéo de l’inspecteur des clips montés à « Adaptation de la fréquence ».
Rush à 25 i/s dans un Projet à 30 i/s
(et réciproquement)
Dans ce cas-ci il manque des images que Final Cut doit donc créer ! Contrairement à ce que l’on pourrait “bêtement” penser, il ne suffit pas de créer les 5 images manquantes 🙂
Pour 1 seconde de la timeline, pas de soucis pour les 10 images 1, 6, 7, 12, 13, 18, 19, 25, 30 qui seront strictement les 10 images 1, 5, 6, 10, 11, 15, 16, 20, 21, 25 du rush
Pour les autres images, le menu « Echantillonnage d’image » indique comment Final Cut Pro va s’y prendre :
- Plancher : l’image source la plus vielle est utilisée. Par exemple l’image 2 de la timeline sera l’image 1 du rush …… 1-1-2-3-4-5-6-6-7-8-9
- Voisin : l’image source la plus synchrone est utilisé : Par exemple l’image 5 de la timeline sera l’image 4 du rush …… 1-2-3-3-4-5-6-7-8-8-9
- Fusion : un fondu en opacité des images sources est calculé : Par exemple l’image 2 de la timeline sera un mélange en opacité de 15% de l’image 1 et 85% de l’image 2
- Optique : Création complète d’une nouvelle image à partir de l’analyse des mouvements ente les 2 images sources.
Dans la pratique si le réglage Planche/Voisin vous convient tant mieux sinon passer directement au Flux optique. Si ce dernier ne vous convient pas, retirer le plan de votre montage…..
Rush à 25 i/s dans un Projet à 24 i/s
(et réciproquement)
Dans l’exemple précédent on remarque 83% des images de la timeline sont « calculées ». Tout ceci pour maintenir / respecter l’écoulement normal du temps. (1 seconde source est bien une seconde montée)
Dans le cas présent on va faire comme au bon vieux temps d’avant la TNT. Rappelez vous les films (24 i/s) étaient légèrement accélérer pour la diffusion (25 i/s). Ca ne choque pas du tout.
Pour les fréquences d’image très proche telles que le 24 et 25 Final cut Pro le fait automatiquement ! Aucune image n’est donc « calculée », exit les problèmes qualitatifs. Et donc, dans ce cas là je ne vois plus l’utilité du menu « Echantillonnage d’image » .
ATTENTION le plan monté (timeline) et le plan orignal (événement) n’ont donc plus la même durée!
24ips Cinéma et 24ips Vidéo Broadcast
En vidéo la naissance du 24 i/s date du PAL (25i/s) et du NTSC (30i/s). On peut d’ailleurs toujours acheter une caméra Panasonic DVX100B en DV à 24i/s.
A l’époque aucun standard n’a vu le jour, le 24 i/s était enregistré sur du 30i/s grâce à la méthode dite du « Pulldown » (version 2:3 ou 2:3:3:2)
On entend : « Le cinéma c’est du vrai 24i/s ». C’est vrai que ce soit en pellicule, ou aujourd’hui en numérique.
En effet tout comme le NTSC n’est pas à 30 i/s mais à 29,97 i/s, en vidéo le « 24i/s » est en fait à 23,98 i/s.
Toutes les fréquences d’images cinéma et vidéo co-existe en HD et l’« Adaptation de la fréquence » de FCP l’exploite très bien!
Outil Vitesse
Dans un projet à 25 i/s, lorsque l’on joue sur la vitesse d’un rush à 25 i/s Final Cut se re-trouve à « calculer » des images. Le sous-menu « qualité vidéo » du menu de Vitesse Resynchronisation est identique au « Echantillonnage d’image ».
« Adapter la vitesse » du menu de Resynchronisation ralentit un Rush à 60i/s dans un projet à 25 i/s sans « calculer » d’images. Le rush est lu à la fréquence du projet.